Près de 50.389169, 3.853723, la carte ne fait plus loi. Ici, ce sont les arbres, les pierres et les traces de pas qui décident des frontières. Ce point précis, posé entre la France et la Belgique, ne ressemble à aucun autre : il réunit la Forêt de Mormal et la Forêt de Colfontaine, deux géantes de verdure, deux mondes qui se rejoignent sans se confondre.
Un point de rencontre entre deux mondes : ce que révèlent les coordonnées 50.389169, 3.853723
À la frontière franco-belge, les chiffres 50.389169 et 3.853723 ne désignent pas qu’un emplacement sur GPS. Ils racontent la rencontre de deux forêts emblématiques : la Forêt de Mormal, côté français, et la Forêt de Colfontaine, en Belgique. Sur cette ligne invisible, la nature poursuit son chemin, indifférente aux barrières humaines. Les animaux traversent librement, les plantes s’installent là où bon leur semble, dessinant un couloir de vie unique d’un pays à l’autre.
Ce lieu marque le début d’un corridor naturel qui relie les Hauts-de-France à la Wallonie. Ici, la faune et la flore ne connaissent pas de plafond de verre : chevreuils, pics noirs, grands capricornes, mais aussi tapis d’orchidées et jacinthes sauvages composent un tableau vivant, changeant au gré des saisons. La Forêt de Mormal, la plus vaste du nord de la France, s’étend jusqu’aux abords de Colfontaine, offrant une continuité rare entre deux régions voisines.
Ce secteur porte la mémoire de multiples vies : bornes anciennes, sentiers délaissés, vestiges de passages d’autrefois, souvenirs de contrebande et de Résistance. Les passionnés d’écologie comme les chercheurs en histoire s’accordent : ces coordonnées révèlent un territoire où la nature et les récits s’entrelacent, où chaque arbre peut devenir témoin et chaque pierre, vestige.
Quels paysages et ambiances découvrir autour de ce repère géographique ?
À cette latitude, la Forêt de Mormal et la Forêt de Colfontaine s’étalent en patchwork de feuillages et de clairières, où la frontière disparaît sous la densité arborée. Selon la saison, on y découvre des brumes matinales qui flottent entre les chênes, des tapis de jacinthes dès le printemps, puis la lumière dorée de l’automne qui s’invite sous la canopée.
Côté français, la Forêt de Mormal impressionne par ses longues allées rectilignes, vestiges d’un passé régi par l’Ancien Régime. Les hêtres, chênes et charmes forment un abri pour une faune discrète : on y surprend parfois un chevreuil, un écureuil roux, ou le vol rapide d’un pic noir. Les orchidées sauvages fleurissent dans les clairières, tandis que les sous-bois accueillent le passage furtif des renards.
De l’autre côté, en Belgique, la Forêt de Colfontaine affiche des reliefs plus marqués, héritage d’anciennes exploitations minières. La nature regagne du terrain sur les traces de l’industrie, alternant entre futaies épaisses et zones humides, refuges des batraciens et des oiseaux peu communs. Faune et flore du Nord et de la Wallonie se répondent, composant un corridor vivant, sans équivalent à cette latitude.
Voici quelques ambiances et décors typiques à explorer lors d’une sortie dans ce secteur :
- Clairières et sentiers secrets, tapissés de mousse et de fougères
- Chants d’oiseaux et lumière filtrée par les feuillages
- Atmosphère feutrée, propice à l’observation attentive et à la découverte
Promesse d’évasion : les trésors naturels et culturels insoupçonnés à explorer
Cheminer dans la Forêt de Mormal ou la Forêt de Colfontaine, c’est faire l’expérience d’un tourisme à taille humaine, centré sur la nature. Les sentiers balisés du GR121 zigzaguent sous les arbres, croisent des clairières paisibles, longent de petites mares. Quelques aires de pique-nique permettent de s’arrêter, de savourer le calme, d’écouter les oiseaux ou simplement de ressentir le sol vivant sous ses pas. Pour les amateurs de sensations, les circuits VTT du Nord proposent des parcours où racines, pentes et tapis de feuilles mettent à l’épreuve l’équilibre et la vigilance.
Aux abords de ces forêts, plusieurs villages méritent un détour. Le Quesnoy, protégé par ses célèbres remparts, cultive la mémoire franco-néo-zélandaise ; Bavay dévoile ses vestiges gallo-romains à même la place centrale ; Maubeuge s’articule autour de la Sambre, mêlant fortifications et espaces verts. Impossible de passer à côté de ces étapes sans y découvrir un pan d’histoire ou de patrimoine.
Parmi les activités à ne pas manquer, en voici qui résument bien l’esprit du lieu :
- Randonnée au cœur de la forêt
- Pique-nique sous les hêtres
- Découverte de sites patrimoniaux
Ici, la biodiversité partagée entre France et Belgique se découvre au fil du chemin, entre deux tronçons de sentier ou sur une simple pause. L’expérience reste accessible, sincère, sans tapage ni artifice. Les sites remarquables ne manquent pas, mais tout commence souvent par un pas hors de la route, sur une sente ombragée.
Les conseils essentiels pour une escapade réussie dans ce coin méconnu
Arrivé sur les petites routes qui bordent la Forêt de Mormal, un passage par l’Office National des Forêts s’impose. On y trouve des cartes détaillées, des conseils adaptés à la saison, un accueil direct, sans fioritures. Pour accéder aux parkings répartis en lisière, privilégiez les itinéraires D934, D932 ou D942 : ces routes calmes traversent d’abord les champs avant de s’enfoncer sous le couvert boisé, à la limite entre France et Belgique.
Préparer sa randonnée, c’est aussi penser aux détails qui font la différence. Les sentiers, parfois humides, exigent de bonnes chaussures. Les itinéraires balisés croisent quelques rares aires de repos, mais il est préférable de prévoir eau et ravitaillement. Au cœur des futaies, la couverture mobile devient incertaine : prévenir un proche de son parcours reste une sage précaution.
Quelques conseils pratiques à garder en tête avant de partir :
- Vérifiez la météo : la forêt change de visage dès les premières gouttes.
- Respectez la signalétique et la tranquillité de la faune, surtout tôt le matin ou en soirée.
- Privilégiez les heures où la lumière reste abondante, car la nuit gagne vite sous les arbres.
La biodiversité locale réclame une attention constante. Empruntez les chemins, observez sans cueillir, et laissez la forêt intacte derrière vous. Les gestionnaires du massif veillent au bon équilibre de ce corridor naturel, qui relie habitats et espèces de part et d’autre de la frontière. Préparez votre sortie, choisissez ce territoire pour ce qu’il offre : une expérience authentique, à découvrir dans la discrétion et le respect du vivant.
Au bout du chemin, entre deux troncs moussus, la frontière s’efface et l’aventure se dessine : il suffit parfois d’un détour pour changer de pays, de forêt, ou simplement de regard.