À 887 mètres d’altitude, la Tour de Merle reste à l’écart, surplombant sans un regard l’agitation du centre-ville. Ici, l’horizon s’étale sur 180 degrés, indifférent aux exigences de la symétrie urbaine. Un escalier abrupt, rarement immortalisé, décourage les hésitants et attire chaque année quelques marcheurs téméraires. Ceux-là gravissent la pente, plus pour tester leur souffle que pour s’offrir une simple photo du lac.Par un matin d’octobre, une brume épaisse engloutit la rive opposée. Là-haut, quelques mots gravés dans la pierre prouvent que la promesse a été tenue : voir Gérardmer autrement. La Tour ne cherche pas à séduire, ne lance aucune invitation, elle se contente d’imposer son silence et sa hauteur.
Plan de l'article
un belvédère emblématique au-dessus du lac de Gérardmer
Dominant le paysage à 897 mètres d’altitude, la tour de Mérelle s’impose comme un point d’observation unique sur Gérardmer. Ce belvédère en bois, construit par les Scouts de France en 1964, veille sur l’un des plus beaux lacs naturels des Vosges. Depuis sa plateforme, le regard glisse sur le lac de Gérardmer, vaste miroir allongé au pied d’une forêt de sapins. Les limites de la ville s’effacent, englouties par le vert profond des arbres et la masse bleue du plan d’eau.
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Non loin de là, la cascade de Mérelle déroule son rideau d’eau limpide, tandis que la tourbière voisine attire les botanistes et les curieux. Ce belvédère de Gérardmer ne se contente pas de livrer un panorama exceptionnel : il entretient la mémoire de tous ceux qui viennent ici, promeneurs, familles, géographes avides de cartographier la région. À l’approche de l’hiver, la station de ski de La Mauselaine rappelle que la neige transforme le site et offre de nouvelles perspectives.
Voici ce que le secteur propose à proximité :
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- Tour de Mérelle : observatoire en bois dominant le lac
- Cascade de Mérelle : chute d’eau accessible à pied
- Tourbière de Mérelle : site naturel protégé
- Station de ski de La Mauselaine : sports d’hiver à quelques pas
D’ici, les reliefs vosgiens se révèlent avec une clarté rare. Le sentier qui mène à la tour serpente dans une forêt dense, refuge pour oiseaux et petits mammifères discrets. En montant, ceux qui prennent le temps observent la mosaïque de paysages qui donne à Gérardmer cette personnalité à part dans le tourisme des Vosges.
qu’est-ce qui rend la tour de Merle si spectaculaire ?
La tour de Mérelle ne se limite pas à un simple poste d’observation. Haute de 15 mètres, elle se dresse en pleine forêt, dominant le lac de Gérardmer et les courbes du massif vosgien. Son accès demande de gravir 85 marches en colimaçon, chaque pas rapprochant du vide et de la lumière. Construite en 1964 par les Scouts de France, elle s’inscrit dans la tradition des belvédères en bois qui ponctuent les hauteurs lorraines. Seules quatre personnes à la fois peuvent accéder à la plateforme, ce qui rend l’expérience plus discrète, presque confidentielle.
La tour impose ses propres règles : entre juin et septembre, aucun véhicule motorisé ne trouble la quiétude du lieu. Aucune adaptation pour les personnes à mobilité réduite, afin de préserver le caractère brut du site. Une fois en haut, la plateforme tangue légèrement sous les pas, le vent s’invite sans retenue, la vue s’étend sans le moindre obstacle. Ni sapins, ni vallons ne viennent interrompre le regard. L’impression de hauteur s’impose, renforcée par le bois vieilli, façonné par les années.
L’architecture, entièrement réalisée en mélèze et en sapin, évoque l’artisanat traditionnel vosgien. Ce choix affirme une volonté de préserver le paysage et de rester sobre. Gravir ces marches n’a rien d’anodin : chaque palier offre une perspective nouvelle, chaque étage rapproche du panorama. Certains visiteurs, saisis par le vertige, se rappellent longtemps ce privilège rare d’accéder à une vue que rien ne vient ternir.
panorama, sensations et conseils pour profiter pleinement de l’ascension
Depuis la plateforme de la Tour de Mérelle, la vue s’impose d’emblée. Le lac de Gérardmer s’étend en contrebas, bordé par la ville, les forêts de sapins et les lignes apaisantes du massif vosgien. Les jours de ciel dégagé, la station de ski de La Mauselaine se devine à l’horizon, et le regard se perd dans les crêtes et les vallées. La sensation de surplomb, presque vertigineuse, marque durablement même les visiteurs habitués des sommets.
L’escalier en colimaçon, avec ses 85 marches de bois, sculpte déjà le souvenir. On cherche son souffle, on agrippe la rambarde, on sent vibrer la structure sous ses pieds. À chaque étage, l’horizon s’élargit, la lumière devient plus vive, les bruits de la forêt s’atténuent. Au sommet, la plateforme oscille légèrement, rappelant que la construction reste soumise aux éléments.
Pour préparer votre ascension, l’accès se fait uniquement à pied, par différents sentiers balisés :
- rond jaune,
- rond bleu,
- cercle vert,
ou bien par la randonnée en partant de Ramberchamp. Il est recommandé de porter des chaussures robustes et de suivre avec rigueur les consignes de sécurité, car la capacité d’accueil ne dépasse jamais quatre personnes en même temps. L’ascension reste réservée aux plus déterminés, mais l’effort est largement compensé par une vue panoramique sur Gérardmer inoubliable.
aux alentours : escapades et découvertes à ne pas manquer
Autour de la Tour de Mérelle, le territoire se découvre en une succession d’étapes pleines de caractère. D’abord, la cascade de Mérelle capte l’attention. Dissimulée dans la forêt de sapins, elle file le long du ruisseau du même nom, accessible à pied par un sentier discret. Son débit, parfois modeste, ne retire rien à l’atmosphère du lieu : mousse, rochers, fraîcheur, et une lumière filtrée qui révèle la beauté du site.
Un peu plus loin, la tourbière de Mérelle s’impose comme un refuge de biodiversité. Ici, le sol gorgé d’eau accueille une flore rare et préservée, entre sphaignes, linaigrettes et droséras carnivores. Ceux qui s’intéressent aux milieux naturels y croisent botanistes et promeneurs attentifs aux moindres bruissements. Il vaut mieux prévoir des bottes pour explorer les abords, car la tourbière ne pardonne pas l’improvisation.
Lorsque la neige s’installe, la station de ski de La Mauselaine devient le terrain de jeu des amateurs de glisse. Mais le secteur vit tout au long de l’année : en dehors de l’hiver, randonnées, VTT et contemplations rythment les journées. Enfin, le lac de Gérardmer reste le point d’ancrage du tourisme local. Baignade, aviron, pédalo, voile ou simple flânerie : chaque rive a son ambiance, chaque point de vue offre une nouvelle façon d’embrasser le massif et ses reflets.
Sur la plateforme, quand le souffle se fait court et que la vue s’étend sans fin, on comprend pourquoi la Tour de Merle marque ceux qui osent l’ascension. Gérardmer, soudain, s’offre sous un autre angle, et ce souvenir, lui, ne s’efface pas.